Communication cellulaire dans la niche hématopoïétique
Etienne Lelièvre
Nous nous intéressons à l'environnement cellulaire et moléculaire des cellules souches hématopoïétiques (CSHs) au niveau du tissu hématopoïétique caudal (CHT), chez le poisson-zèbre. Nous cherchons à caractériser les réseaux de communication que les CSHs établissent avec les cellules endothéliales, stromales et nerveuses qui les entourent, de manière à générer une niche hématopoïétique pleinement opérationnelle, i.e. qui permette l'expansion et la différenciation des CSH pour donner naissance à des progéniteurs ainsi qu'à des cellules hématopoïétiques matures.
Suite à leur émergence de l'endothélium hémogénique de l'aorte, les cellules souches hématopoïétiques (CSH) rejoignent et ensemencent un organe hématopoïétique transitoire, le tissu hématopoïétique caudal (CHT). Le CHT est un plexus vasculaire complexe composé de cellules endothéliales, de cellules stromales et d'extensions neuronales qui, ensemble, permettent l'expansion et la différenciation des CSH pour donner naissance à des progéniteurs ainsi qu'à des cellules hématopoïétiques matures.
La migration des CSH dans le CHT implique des interactions physiques avec les cellules endothéliales et stromales déclenchant le réarrangement des cellules endothéliales pour former des «poches de cellules souches» qui fournissent le bon environnement pour la prolifération des HSC et un bon équilibre entre le maintien de la tige et la différenciation.
Nos travaux portent actuellement sur la caractérisation des mécanismes à l'œuvre chez les poissons déficients en composants de la superfamille TGF-beta/BMP qui présentent une prise de greffe de CSH compromise dans le CHT. Nos résultats en cours fourniront les bases d'un projet plus large visant à comprendre aux niveaux cellulaire et moléculaire comment les CSH, les cellules endothéliales, les cellules stromales et les nerfs dialoguent pour établir une niche hématopoïétique pleinement opérationnelle.